La renaissance de la mode chez Jennifer Lawrence

Du succès de Succession aux looks de Gwyneth Paltrow dans les salles d'audience en passant par l'obsession #OldMoneyAesthetic de TikTok qui compte deux millions de vues, le quiet luxury est l'esthétique de l'année. Des lignes simples mais sophistiquées, des designs minimalistes, des matériaux de haute qualité, des couleurs basiques, des pièces classiques mais avec un twist qui leur donne du caractère et une liste de marques comprenant des maisons telles que Loro Piana et Jil Sander ont inspiré les derniers défilés et conquis de nombreuses célébrités, les poussant à une véritable révolution de style. Quelques exemples ? Sofia Richie, Kylie et Kendall Jenner et surtout Jennifer Lawrence. 

L'actrice a fait une pause entre 2019 et 2021, pendant laquelle elle et son mari Cooke Maroney ont accueilli leur premier enfant, Cy. Aujourd'hui, JLaw revient au grand écran avec No Hard Feelings, une comédie au scénario similaire à Failure to Launch avec Sarah Jessica Parker et Matthew McConaughey, dans laquelle elle incarne le personnage de Maddie qui, pour ne pas perdre la maison de son enfance, répond à une annonce sur Craigslist de deux parents surprotecteurs et obsessionnels, à la recherche de quelqu'un prêt à passer du temps avec Percy, leur fils introverti de 19 ans, sur le point de partir à l'université, et à le faire sortir de ses gonds. Bien que le retour de la star sur grand écran ait tout pour plaire au public, ce n'est pas la performance d'actrice de Jennifer qui a attiré le plus d'attention au cours du mois dernier, mais les looks qu'elle a arborés lors de la tournée promotionnelle. Grâce à une série de tenues épurées et minimalistes, sélectionnées avec l'aide de son nouveau styliste Jamie Mizrahi, l'actrice de Hunger Games est passée du statut de jolie fille maladroite et savonneuse qui avait trébuché sur sa robe Dior en se rendant à la réception des Oscars et était tombée sur les marches du Dolby Theatre à celui de nouvelle égérie stylistique.

Les premiers signes de changement étaient déjà perceptibles lors du Festival de Cannes avec la robe bustier cramoisie de Christian Dior Couture cachant une simple paire de tongs noires de The Row, mais la confirmation que Lawrence est devenue adulte et qu'elle adapte son style à cette phase de sa vie est venue il y a quelques semaines lors de la première londonienne de Failure to Launch. Pour l'occasion, la star de Silver Linings Playbook a alterné une tenue asymétrique de The Row et une robe sablier de Dior, avec un haut complètement transparent complété par des gants d'opéra en cuir. Pour l'étape espagnole, en revanche, elle a opté pour une mini robe chemisier blanche d'Alaïa cintrée à la taille par une ceinture noire, suivie d'une robe fourreau nude au décolleté sculptural de la collection de prêt-à-porter FW23 de Loewe. 

De Madrid, les acteurs du film se sont envolés pour Berlin. Jennifer a foulé le tapis rouge du Zoo Palast dans une robe à triple boutonnage de la collection FW23 de Givenchy, sous laquelle émergeait un col roulé en tulle, portée avec une paire d'escarpins à talons aiguilles en cuir verni noir. A New York, l'actrice a opté pour l'élégance intemporelle de Giorgio Armani Privé, une robe nude éclairée de strass au décolleté plongeant et une veste associée à des lunettes de soleil Oliver Peoples et des talons Christian Louboutin. Les deux autres tenues aperçues dans la Grosse Pomme ? Une robe de déesse grecque ivoire à une épaule de la collection pré automne 2023 de Dior, suivie d'une autre robe blanche, cette fois de Proenza Schouler, complétée par des accessoires dorés.

Entre les arrêts de la tournée et les apparitions télévisées, Jennifer a également porté une petite robe noire Stella McCartney, une robe Carolina Herrera avec un bandeau Blair Waldorf, un gilet en maille Loewe sur un tee-shirt Leset et un pantalon Jonathan Anderson. La dernière tenue qui incarne pleinement l'esthétique du luxe tranquille et le nouvel état d'esprit de sa garde-robe, Jennifer l'a portée pour une publicité Longines. L'actrice était presque entièrement habillée en The Row, à l'exception des mules Ballerimu de Manolo Blahnik : le manteau Cadel à partir de 3 950 $, le col ras du cou Benji en cachemire à partir de 1 950 $, la chemise Lukre à partir de 1 190 $, le pantalon Gala en laine vierge à partir de 990 $ et le sac Soft Margaux 17 à partir de 5 890 $. Vous n'en avez pas assez ? Au poignet, elle portait la montre Dolce Vita de Longines. Qui sait ce qu'elle portera lors de sa prochaine sortie?

Le retour de JLaw sous les feux de la rampe a relancé les commentaires et les spéculations sur les retouches cosmétiques que l'actrice aurait subies ces dernières années. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont insinué, photos à l'appui, que la star avait eu recours à la chirurgie plastique, notamment pour remodeler ses yeux, son nez et les contours de son visage. Lassée de ces rumeurs, Jennifer a réagi lors d'un entretien avec Kylie Jenner pour Interview Magazine. Elle a nié en bloc. La raison des changements sur son visage ? Un bon maquillage et le temps qui passe. Jlaw s'est déclarée une grande adepte du contouring et du maquillage : "C'est vraiment génial et je pense aussi que c'est incroyable ce que le maquillage peut faire. Je travaille avec Hung Vanngo, que j'appelle un chirurgien plastique, car depuis que je travaille avec lui, tout le monde pense que j'ai subi une opération des yeux. La vérité, c'est que je n'ai rien fait, j'ai juste mis du maquillage". Par la suite, poussée par Jenner qui, comme elle, est toujours au centre de l'attention pour les mêmes raisons, elle a également précisé qu'il est extrêmement trompeur de comparer des photos de différentes périodes historiques. J'ai commencé à travailler à 19 ans, maintenant j'ai grandi, j'ai 33 ans et j'ai perdu mon visage de bébé. Mon visage a changé parce que je vieillis, merci de le souligner". Les changements sont inévitables, c'est juste que, cristallisé dans une éternelle jeunesse, notre œil n'est plus entraîné à reconnaître les signes du temps, pas seulement les rides, mais les changements naturels du visage comme les joues qui se creusent ou la peau qui perd de sa fermeté. Autrefois, c'était au tour de Sarah Jessica Parker de nous le rappeler, aujourd'hui c'est au tour de Jennifer Lawrence. Un jour viendra-t-il où nous cesserons de scruter et de juger notre propre apparence et celle des autres femmes, en les blâmant, qu'elles choisissent ou non d'avoir recours à la chirurgie esthétique ? Pour citer l'actrice de Sex & The City, l'important n'est-il pas qu'une femme se sente bien dans sa peau et qu'elle ait une bonne estime d'elle-même ?